- Vous êtes ici : Accueil
- Centre Ressources
- Base documentaire
- Caregiver and peer responses to children with language and motor disabilities in inclusive preschool programs
Caregiver and peer responses to children with language and motor disabilities in inclusive preschool programs
Auteur(s)
- Lawrence V Harper
- Karen S McCluskey
Référence
Harper, L. V., & McCluskey, K. S. (2002). Caregiver and peer responses to children with language and motor disabilities in inclusive preschool programs. Early Childhood Research Quarterly, 17(2), 148-166Domaines de recherche appliquée
Thématiques
Incapacités
Zones géographiques
Résumé de l'auteur
The free-play social behaviors of 24 children with special needs in two discovery-oriented, inclusive preschool programs were compared with their typically developing classmates who were matched by age and sex. Children who, for various reasons, used little or no productive language spent more time in solitary pursuits, seldom initiated interactions and, when they did, used a different entry strategy than any other group. Children who were incapable of independent locomotion were largely dependent on adults for initiating changes in their activities and for social exchanges. Although they received more adult support than children developing typically, perhaps because of limited sample size, children with disabilities who were capable of independent locomotion and displayed sufficient language to make their needs and intents clear did not differ significantly from the children who were developing typically. Adults’ behavior varied according to child condition and activity. From observing a single, 20-minute videotape of free play, naïve observers agreed with our classifications of over 78% of the children.
Les comportements sociaux libres de 24 enfants (âgés de 30 à 61 mois) ayant des besoins spéciaux dans deux programmes préscolaires inclusifs et axés sur la découverte ont été comparés à ceux de 24 de leurs camarades de classe (âgés de 30 à 58 mois) au développement normal, qui ont été appariés par âge et par sexe. Les sujets ayant des besoins spéciaux comprenaient des enfants présentant des retards de développement et d'autres handicaps. Ils ont été filmés au moins trois fois pendant environ 20 minutes chacun et les vidéos ont été codées. Les résultats montrent qu’ils utilisent peu ou pas de langage productif, passent plus de temps en solitaire, initient rarement des interactions et, lorsqu'ils le font, utilisent une stratégie d'entrée différente de celle des autres groupes. Les enfants en situation de handicap qui étaient incapables de se déplacer de manière indépendante étaient largement dépendants des adultes pour initier des changements dans leurs activités et pour les échanges sociaux. Bien qu'ils aient reçu plus de soutien de la part des adultes que les enfants ordinaires, peut-être en raison de la taille limitée de l'échantillon, les enfants handicapés, qui étaient capables de se déplacer de façon indépendante et qui ont fait preuve d'un langage suffisant pour faire comprendre leurs besoins et leurs intentions, ne différaient pas de façon significative des enfants ordinaires. Le comportement des adultes varie en fonction de l'état et de l'activité de l’enfant. En observant une cassette vidéo de 20 minutes de jeu libre, les observateurs naïfs ont approuvé les classifications des expérimentateurs de plus de 78% des enfants.
Commentaire du Centre Ressources
Cette étude américaine, portant sur des enfants de 4 ans (la moitié est porteuse de handicap, l’autre moitié non), permet d’affiner les influences selon le type de handicap, avec des résultats intéressants du côté de la déficience intellectuelle/langagière (les enfants les plus isolés, et les moins « satisfaisants » pour les adultes) et de la déficience motrice (les enfants les plus dépendants, donc qui nécessitent une intervention quasi constante de l’adulte). Le groupe d’enfants avec langage limité ou absent est le plus en difficulté dans les interactions sociales car ils sont nettement plus isolés que tous les autres. Les enfants dont le handicap n’est pas apparent (donc on s’occupe moins d’eux) et qui ne répondent pas de manière très satisfaisante aux sollicitations de l’adulte, le mettent en échec en quelque sorte. Les auteurs font l’hypothèse que ce sont les enfants les plus "à risque" dans leurs interactions sociales.
Le groupe des enfants avec déficiences motrices est extrêmement dépendant de l’adulte, ce qui implique de penser leur accueil en inclusion avec un encadrement suffisant. Elle montre l’importance de prendre en compte les spécificités des déficiences de chacun dans l’étude des interactions sociales des enfants en situation de handicap. C’est un apport important car cette information est parfois masquée dans les études. De plus, peu d’études longitudinales sur l'engagement interactif dans les établissements préscolaires sont généralement réalisées. Cette étude a démontré à la fois l'utilité d'une approche éco-comportementale pour l'analyse de l'engagement interactif et les limites d'une l'analyse des taux de base. C'est important car l'augmentation des interactions entre pairs pendant les périodes d’activités de jeux libres, avec de manière concomitante, des diminutions lors des activités structurées de groupe, peut être cachée lorsque l'effet net est que le taux de base des interactions reste stable. Idéalement, l'analyse des données devrait prendre compte des variables, telles que la taille du groupe ou la présence des enseignants, qui peuvent également avoir une influence sur le comportement social. Bien qu’on puisse penser que ces variables sont incluses dans l'analyse actuelle, une approche plus utile consisterait à les inclure dans une analyse complexe des probabilités conditionnelles du comportement social. Ce type d'analyse nécessiterait un ensemble de données beaucoup plus important que celui obtenu dans la présente étude.