Infarctus silencieux, environnement socio-économique, et redoublement chez les jeunes atteints de drépanocytose

Auteur(s)

  • A. King
  • M.R. DeBaun
  • J. Hematol

Référence

Silent cerebral infarction, income, and grade retention among students with sickle cell anemia A King at all, MR DeBaun Am J Hematol. 2014 October ; 89 (10) 2018; 139;391-7

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Résumé de l'auteur

Il s’agit d’une étude multicentrique transversale évaluant le niveau socio-économique (revenu parental) et la présence d’infarctus silencieux, comme facteurs prédictifs de difficultés scolaires (redoublement ou besoin de soutien scolaire). 536 enfants âgés de 9 ans en moyenne (5 à 15) et atteints de drépanocytose SS ou Sβ° (sous-groupe considéré le plus à risque d’atteinte neurologique liée à la maladie), sans accélération pathologique des vitesses cérébrales, ni antécédent d’infarctus clinique (IC) ont été inclus dans l’étude. Il n’y a pas de groupe contrôle. Le niveau socioéconomique est apprécié par le revenu parental et la situation familiale. Les résultats montrent que le redoublement et le besoin de soutien scolaire spécialisé 1/ sont corrélés au revenu de la famille ; 2/ ne sont pas corrélés à la présence d’infarctus silencieux, ni à la fréquence des épisodes douloureux.

Commentaire du Centre Ressources

La valeur de ce travail vient de ce qu’il montre les énormes challenges des enfants atteints de drépanocytose, et les raisons multiples et variées des leurs difficultés scolaires. Ce travail souligne les difficultés socio-économiques des familles, et leur impact sur la réussite scolaire de leurs enfants. Limites : Le critère choisi dans cette étude (redoublement scolaire et besoin de soutien) est un indice tardif de difficultés scolaires, et le travail présenté ne permet de faire aucune hypothèse sur la genèse des difficultés des enfants. A difficulté identique, un enfant avec des ressources familiales adéquates peut bénéficier d’aides et surmonter ses difficultés, un enfant sans aide familiale sera dépassé par ses difficultés. Cette étude aurait bénéficié d’un groupe contrôle, tel que la fratrie. Enfin, en insistant sur l’environnement familial et socioéconomique comme facteur clé de la réussite scolaire des enfants atteints de drépanocytose, les auteurs relèguent les conséquences potentielles de la maladie drépanocytaire au second plan.

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