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• Handicap, recherche et changement social. L’émergence du paradigme émancipatoire dans l’étude de l’exclusion sociale des personnes handicapées.

Le champ du handicap a subi de profondes transformations au cours des quatre dernières décennies dans la majorité des sociétés postindustrielles. Ce phénomène, qui influence les approches théoriques et la recherche à l’intérieur des sciences sociales, a fait surgir un nouveau paradigme émancipatoire basé sur une remise en cause des rapports entre le chercheur et le « sujet d’étude ». Dans cet article, nous explorons le développement de ce paradigme en nous appuyant sur l’expérience britannique, et nous discutons de son apport à la compréhension du handicap et des politiques sociales en abordant la question du rôle et de la position des acteurs au sein de la pratique de recherche.

Ce document scientifique pense la place et les évolutions du handicap dans nos sociétés. Les chercheurs mettent le point sur différents « temps-fort » du handicap. Tout d’abord la « Transformations sociopolitiques et apparition d’une nouvelle lecture du handicap au sein des sciences sociales » correspondrait à la prise de conscience des pouvoirs publics de devoir s’occuper de cette thématique. Le deuxième temps serait celui de « La sociologie et le handicap », révélant que le handicap est d’abord un enjeu social avant d’être « biologique ». Qu’il s’inscrit dans une société donnée et que les réponses doivent d’abord venir des aménagements sociaux. Le troisième temps « La recherche émancipatoire, entre l’engagement et la responsabilité des acteurs » pointe la nécessité d’engager de la recherche appliquée afin d’améliorer du mieux possible la vie des personnes avec handicaps. Cette apparition d’une nouvelle pratique de la science semble, selon les auteurs, positive. Cela plus généralement pour toute la société civile, les acteurs de terrains et le monde de la recherche. Enfin, le dernier temps de l’article « Transformer la recherche pour changer la société : utopie ou démarche réaliste ? » interroge l’utilité de ce type de démarche. Avec l’utilisation de supports d’applications concrets pensés par et pour les personnes avec handicaps, la recherche semble trouver ici tout son rôle dans une lecture positive de l’avenir. Cet article encourage donc les pratiques des recherches appliquées et appelle à leurs diffusions.