Motor interactions with another person: do individuals with Autism Spectrum Disorder plan ahead?

Auteur(s)

  • D.A. Gonzalez
  • C.M. Glazebrook
  • B.E. Studenka
  • J. Lyons

Référence

Gonzalez, D.A., Glazebrook, C.M., Studenka, B.E., et Lyons, J., Motor interactions with another person: do individuals with Autism Spectrum Disorder plan ahead? Frontiers in Integrative Neuroscience, 7, 2013.

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Résumé de l'auteur

English : Interpersonal motor interactions (joint-actions) occur on a daily basis. In joint-action situations, typically developing (TD) individuals consider the end-goal of their partner and adjust their own movements to accommodate the other person. The movement planning processes required for joint-action may, however, be difficult for individuals with an Autism Spectrum Disorder (ASD) given documented difficulties in performance on theory of mind (ToM) and motor tasks. The goal of this experiment was to determine if individuals with ASD exhibit end-state comfort behaviors similar to their TD peers in joint-action situations. Participants were asked to either pass, place, or use three common tools: a wooden toy hammer, a stick, or a calculator. These tools were selected because the degree of affordance they offer (i.e., the physical characteristics they posses to prompt proper use) ranges from direct (hammer) to indirect (calculator). Participants were asked to pass the tool to a confederate who intended to place the tool down, or use the tool. Variables of interest included beginning and end-state grip orientations of the participant and confederate (comfortable or uncomfortable) as a function of task goal, and the side to which the tool was placed or passed. Similar to Gonzalez et al. (2011), some individuals with ASD maximized their partner's beginning-state comfort by adopting personally uncomfortable postures. That said, their performance was more variable than their TD peers who consistently passed tools in a manner that facilitated comfortable use by the confederate. Therefore, the movement planning processes used to prepare to pass a tool are not stereotypical across all individuals with ASD. We propose that the novel joint-action task described herein provides the basis for testing an important link between motor performance and more complex social and communication behaviors.

 

Les interactions motrices interpersonnelles (actions conjointes) se produisent quotidiennement.  Dans les situations d’actions conjointes, les enfants au développement typique considèrent le but final et ajustent leur mouvement pour s’adapter à l’autre personne. Les processus de planification requis pour une action conjointe pourraient être difficiles pour les personnes avec trouble du spectre de l’autisme (TSA) étant donné leurs difficultés connues dans les tâches impliquant une théorie de l’esprit et dans les activités motrices. Le but de cette expérience était de déterminer si les personnes avec TSA peuvent se comporter de façon à réaliser un état final confortable dans des situations d’actions conjointes, au même titre que les personnes typiques.  Les participants devaient passer, placer ou utiliser trois outils ordinaires : un petit marteau en bois, un bâton ou un calculateur. Le choix de ces outils était lié à leur degré d’affordance (les caractéristiques physiques susceptibles de susciter un usage propre), depuis l’affordance directe pour le marteau jusqu’à l’affordance indirecte pour le calculateur. Les participants devaient passer le matériel au partenaire qui le posait ou l’utilisait. Les variables d’intérêt concernaient l’orientation confortable ou inconfortable de la prise au début et à la fin du mouvement pour le participant et son partenaire selon la tâche, et le côté par lequel l’objet était placé ou passé.    De même que dans une étude précédente, certaines personnes avec TSA ont maximisé le confort de l’état initial de leur partenaire en adoptant personnellement une posture inconfortable. Ceci dit, leur performance était plus variable que celle des personnes typiques qui passaient systématiquement les objets d’une manière permettant à leur partenaire une posture confortable de prise. Donc les processus de planification du mouvement utilisés pour se préparer à passer un objet ne sont pas systématiques chez les personnes avec TSA. La nouvelle tâche décrite dans cet article pourrait servir de base pour tester l’important aspect du lien performance motrice et comportements sociaux et communicatifs plus complexes.

Commentaire du Centre Ressources

Cet article nous donne une base intéressante pour vérifier la capacité des personnes avec TSA à planifier leur mouvement en fonction d’autrui. On peut ainsi répondre à la question de savoir si elles sont capables de faciliter la prise de l’autre et si elles peuvent prendre en compte ce que l’autre fera de l’objet. Dans l’article ce sont des adultes qui sont impliqués mais cette tâche simple pourrait servir de test pour les enfants avec TSA dans une version encore plus simple qui consiste à passer un objet à un autre. De cette façon on peut voir si l’enfant prend en compte l’autre - ce qui est social-, et est capable d’adapter son mouvement conformément - ce qui est moteur-. Ainsi la base motrice de l’interaction sociale peut-elle être mesurée.