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Common questions about AAC services in early intervention
Auteur(s)
- C. J. Cress
- C. Marvin
Référence
A. Common questions about AAC services in early intervention. Augmentative and Alternative Communication, 2003, vol. 19, no 4, p. 254-272Domaines de recherche appliquée
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Résumé de l'auteur
Children and adults with developmental delays have benefited from the use of augmentative and alternative communication (AAC) systems to develop language skills necessary for more generative and functional communication. Beginning communicators however, have historically been considered too young or too pre-linguistic and therefore have not been introduced to AAC systems until behaviors, thought to be prerequisites, have been noted. Recent research and theories about early communication development have challenged this traditional practice and broadened the scope of what is considered to be AAC. Practitioners and parents unfamiliar with early AAC options may not recognize possible applications of communication strategies used with typically developing children and older persons with developmental disabilities. AAC is applicable at all ages for learning communication roles and behaviors as well as for functional communication for persons who do not yet demonstrate clear referential symbol use. This article addresses nine questions that are frequently asked about early introduction of AAC systems to children under 3 years of age. Rationales and strategies are provided that can assist early interventionists and parents in considering AAC options for children at risk for being unintelligible or non-speaking.
(Traduction du résumé)
Les enfants et les adultes avec des retards du développement bénéficient de l’utilisation de systèmes de Communication Améliorée et Alternative (CAA) pour développer les compétences langagières nécessaires à une communication plus étendue et fonctionnelle. Pourtant, les locuteurs débutants ont été historiquement considérés comme étant trop jeunes ou trop pré-linguistiques et donc, n’ont pas bénéficiés des systèmes CAA avant d’avoir pu faire preuve des comportements considérés comme des prérequis à leur utilisation. Les recherches et théories récentes sur le développement précoce de la communication ont remis en cause cette approche traditionnelle et élargi le champ de ce qui peut être considéré comme une CAA. Les praticiens et les parents non familiers avec les possibilités d’utilisation précoces des méthodes de CAA peuvent ne pas identifier les applications possibles des stratégies communicatives utilisées avec des enfants à développement typique ou avec des personnes plus âgés avec des déficits développementaux. La CAA est applicable à tout âge, aussi bien pour apprendre les rôles et les comportements communicatifs que pour une communication fonctionnelle avec des personnes qui ne font pas encore preuve d’une utilisation claire des symboles référentiels. Cet article s’intéresse à neuf questions fréquemment posées en ce qui concerne l’introduction précoce des systèmes de CAA chez les enfants de moins de 3 ans. Il fournit des arguments et stratégies qui peuvent aider les professionnels de l’intervention précoce et les parents à considérer l’utilisation des méthodes de CAA pour les enfants présentant un risque d’être inintelligibles ou de ne pas parler.
Commentaire du Centre Ressources
Les systèmes de communication augmentée et alternative (CAA) incluent aussi bien les outils physiques (images, synthèse vocale,…) que les gestes manuels ou encore, les adaptations des comportements de l’interlocuteur. Ils sont parfois utilisés sans le savoir mais peuvent aussi être exploités volontairement et ce, dès la naissance de l’enfant pour stimuler sa communication et éviter que les difficultés communicatives s’installent et en particulier, altèrent sa parole. Selon les auteurs, il est important que les parents et les professionnels aient la capacité d’identifier les comportements communicatifs de l’enfant afin de les stimuler et d’aider leur développement. Les parents et les professionnels peuvent apprendre à adapter leurs comportements pour augmenter la communication de l’enfant.
Cet article est important car il va à l’encontre des aprioris qui ont pu avoir des effets négatifs sur le développement de l’enfant susceptible de présenter un trouble de la communication dû à une déficience sensorielle, motrice et/ou cognitive. Ces aprioris sont encore trop présents.
En se basant sur une revue de la littérature, les auteurs donnent des arguments et des indications notamment pour : (1) une utilisation de la CAA dès les premières interactions avec l’enfant, sans attendre aucun prérequis ; (2) le fait que la CAA n’interfère pas avec le développement de la parole mais au contraire facilite l’acquisition du langage parlé en facilitant l’interaction et les compétences langagières. De plus, on ne peut pas savoir apriori si un enfant va parler ou pas. Il ne faut pas attendre de se rendre compte qu’il n’arrive pas à parler pour lui donner un moyen de communiquer ; (3) un apprentissage du vocabulaire basé sur l’usage (e.g. ne pas attendre d’être sûr que l’enfant comprenne pour lui apprendre).
Les auteurs expliquent aussi pourquoi l’enfant peut utiliser une CAA de manière non adaptée parfois et pourquoi il faut le laisser expérimenter le système. Ainsi, cet article fournit de nombreuses réponses à des questions très communes en ce qui concerne les troubles de la communication chez l’enfant et oriente les parents et les professionnels vers une approche pragmatique du trouble potentiel ou avéré.