Speech impairment in Down syndrome: A review.

Auteur(s)

  • R. D. Kent
  • H. K. Vorperian

Référence

Speech impairment in Down syndrome: A review. Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 2013, vol. 56, no 1, p. 178-210

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Résumé de l'auteur

Purpose : This review summarizes research on disorders of speech production in Down Syndrome (DS) for the purposes of informing clinical services and guiding future research.
Method : Review of the literature was based on searches using Medline, Google Scholar, Psychinfo, and HighWire Press, as well as consideration of reference lists in retrieved documents (including online sources). Search terms emphasized functions related to voice, articulation, phonology, prosody, fluency and intelligibility.
Conclusions : The following conclusions pertain to four major areas of review: (a) Voice. Although a number of studies have been reported on vocal abnormalities in DS, major questions remain about the nature and frequency of the phonatory disorder. Results of perceptual and acoustic studies have been mixed, making it difficult to draw firm conclusions or even to identify sensitive measures for future study. (b) Speech sounds. Articulatory and phonological studies show that speech patterns in DS are a combination of delayed development and errors not seen in typical development. Delayed (i.e., developmental) and disordered (i.e., nondevelopmental) patterns are evident by the age of about 3 years, although DS-related abnormalities possibly appear earlier, even in infant babbling. (c) Fluency and prosody. Stuttering and/or cluttering occur in DS at rates of 10 to 45%, compared to about 1% in the general population. Research also points to significant disturbances in prosody. (d) Intelligibility. Studies consistently show marked limitations in this area but it is only recently that research goes beyond simple rating scales.


(Traduction du résumé)
Objectifs : Cette revue de la littérature résume la recherche sur les difficultés de production de la parole liées à la Trisomie 21 (T21) afin d’en informer les services cliniques et d’orienter la recherche future.
Méthode : Cette revue de la littérature est basée sur des recherches utilisant Medline, Google Scholar, Psychinfo et HighWire Press ainsi qu’en considérant les listes de références dans les documents étudiés (incluant des ressources en ligne). Les mots clés utilisés pour les recherches ont été principalement ceux liés à la voix, l’articulation, la phonologie, la prosodie, la fluence et l’intelligibilité.
Conclusions : Les conclusions concernent quatre domaines principaux : (a) La voix. Bien que de nombreuses études aient rapporté des anomalies vocales liées à la Trisomie 21, des questions majeures restent ouvertes en ce qui concerne la nature et la fréquence des troubles phonatoires. Les résultats des études perceptives et acoustiques sont variés, ce qui rend difficile d’en tirer des conclusions fortes ou même d’identifier les mesures sensibles pour les études futures. (b) Les sons de parole. Les études articulatoires et phonologiques montrent que les profils de parole liés à la Trisomie 21 sont une combinaison d’un retard de développement et d’erreurs qui ne s’observent pas dans le développement normal. Le retard de développement et les difficultés non-développementales sont visibles dès l’âge de 3 ans, même si les anomalies liées à la Trisomie 21 peuvent apparaître plus tôt, dès le babillage. (c) Fluence et prosodie. Le bégaiement et/ou le bredouillement adviennent dans la T21 à une fréquence de 10 à 45% contre 1% dans la population générale. Des recherches montrent aussi une altération significative de la prosodie. (d) L’intelligibilité. Les recherches montrent de manière cohérente des limites claires dans ce domaine. Toutefois, les études scientifiques n’utilisent que depuis très récemment des méthodes autres que des échelles d’évaluation simples.

Commentaire du Centre Ressources

L’article de Kent et Vorperian est un article de recherche scientifique qui a pour objectif de répertorier tous les travaux réalisés sur la parole des personnes avec Trisomie 21 (T21) des années 1950 à nos jours. Cet article ne propose pas de solution directe et n’est pas une recherche participative. En revanche, il est très important car il montre que ça n’est que récemment que la recherche sur la parole s’est intéressée aux difficultés des personnes avec T21 et que beaucoup reste à faire pour mieux comprendre ces difficultés et améliorer leur prise en charge. En effet, malgré les difficultés systématiques des personnes avec T21 avec la parole et une augmentation récente des publications scientifiques sur cette question, on connaît encore très mal ces difficultés et leurs causes. Or, le trouble de la parole altère la participation sociale des personnes avec T21.

De plus, l’article montre que l’évaluation de la parole des personnes avec T21 a souvent été réalisée dans le cadre d’études comparatives, impliquant différents groupes et sur la base d’évaluations qualitatives. Les études ont aussi été très locales, avec des méthodes propres et un nombre de participants restreint, ce qui limite les comparaisons possibles et la généralisation des conclusions.

Les difficultés de parole des personnes avec Trisomie 21 sont le résultat d’une interaction de nombreux facteurs et varient selon les personnes. Ces facteurs et ces différences inter-individuelles doivent être considérés pour mettre en place une prise en charge adaptée. Cet article permet de mieux comprendre l’état des connaissances actuelles sur les difficultés de parole des personnes avec Trisomie 21 et peut servir de base aux recherches à venir. Ces recherches devront être mieux connectées avec la mise en place de solutions thérapeutiques pour favoriser l’intégration sociale des personnes avec T21.