Stuttering treatment for a school-age child with Down syndrome: A descriptive case report

Auteur(s)

  • J. Harasym
  • M. Langevin

Référence

Stuttering treatment for a school-age child with Down syndrome: A descriptive case report. Journal of fluency disorders, 2012, vol. 37, no 4, p. 253-262

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Résumé de l'auteur

Background: Little is known about optimal treatment approaches and stuttering treatment outcomes for children with Down syndrome.
Aims and method: The purpose of this study was to investigate outcomes for a child with Down syndrome who received a combination of fluency shaping therapy and parent deliv- ered contingencies for normally fluent speech, prolonged speech, and stuttered speech. Results: In-clinic speech measures obtained at post-treatment and at 4 months follow- up reflected improvements in fluency of 89.0% and 98.6%, respectively. The participant’s beyond-clinic follow-up sample reflected an improvement of 95.5%. Following treatment, the participant demonstrated improved self-confidence, self-esteem, and improved partic- ipation and functioning at school.
Conclusions: Findings suggest that fluency shaping with parental contingencies may be a viable treatment approach to reduce stuttering in children with Down syndrome. Future research using an experimental research design is warranted.
Educational objectives: Readers will be able to describe (a) prevalence estimates of stut- tering in individuals with Down syndrome, (b) the main components of a fluency shaping program for a child with Down syndrome who stutters and has co-occurring speech and language delays, and (c) speech and parent-, teacher-, and self-report treatment outcomes.

(Traduction du résumé)
Contexte : On dispose encore de peu d’informations en ce qui concerne le traitement du bégaiement et les effets de ce traitement chez les enfants avec une Trisomie 21.
Objectifs et méthode : L’objectif de cette étude a été d’évaluer les effets d’une thérapie du bégaiement pour un enfant avec Trisomie 21 associant une thérapie de la fluidité de la parole à un renforcement systématique délivré par les parents quand l’enfant produit une parole fluide, prolongée ou avec bégaiement.
Résultats : Les mesures cliniques de la parole en post-traitement puis 4 mois après montrent une amélioration de la fluidité de la parole de 89,0% et de 98,6% respectivement. Les échantillons des productions de l’enfant en dehors du suivi clinique, reflètent une amélioration de 95,5%. Après le traitement, l’enfant a aussi fait preuve d’une amélioration de sa confiance en soi, de son estime personnelle et de sa participation et ses performances à l’école.
Conclusions : Les résultats suggèrent que le travail sur la fluidité associé aux renforcements par les parents peut être une méthode de traitement viable pour réduire le bégaiement des enfants avec Trisomie 21. Des recherches expérimentales sont maintenant requises pour mieux évaluer cette approche.
Objectifs éducatifs : Les lecteurs seront capables de décrire : (1) l’estimation de la prévalence du bégaiement chez les personnes avec Trisomie 21, (b) les principales composantes d’un programme de travail sur la fluidité de la parole pour un enfant avec Trisomie 21 souffrant de bégaiement avec un retard associé de la parole et du langage et (c) l’auto-évaluation des effets du traitement sur la parole ainsi que son évaluation par les parents et les enseignants.

Commentaire du Centre Ressources

Le bégaiement est un problème très fréquent chez les personnes avec Trisomie 21 (T21). Les orthophonistes utilisent des méthodes variées pour traiter le bégaiement mais les résultats sont encore très controversés. Par exemple, le travail sur la fluidité et le débit de la parole semble ne pas se généraliser en dehors des séances de thérapie. Dans ce contexte, l’article décrit un programme de traitement du bégaiement et son application avec une petite fille de 8 ans porteuse de T21. Les progrès de l’enfant ont été mesurés à la fois au niveau de la réduction du bégaiement mais aussi avec un intérêt particulier pour le vécu/ressenti des parents et de l’enfant. Les parents sont activement impliqués dans le traitement.

Les phases et composantes du traitement sont décrites dans l’article. Les auteurs sont des cliniciens qui ont pris en charge le traitement. Les parents ont été activement impliqués dans le traitement et le suivi des progressions de l’enfant. Le ressenti de l’enfant de la fluidité de sa parole et de sa confiance en soi ont été évalués avec des questionnaires. Les instituteurs de l’enfant ont aussi évalué la fluidité de la parole de l’enfant avant et après la prise en charge.

L’approche développée dans ce travail est particulièrement intéressante en cela qu’elle ne limite pas l’évaluation de l’apport du traitement à des mesures hors-contexte mais évalue, en impliquant les personnes de l’environnement de l’enfant et l’enfant elle-même, l’apport du traitement sur la qualité de vie de l’enfant. L’étude est limitée à une seule enfant et on peut se demander si l’amélioration observée, notamment au niveau de la confiance en soi, est liée à la thérapie elle-même ou au fait que,  dans le cadre de cette thérapie, l’enfant a bénéficié d’une plus grande attention de la part de son environnement proche. Ce travail peut servir aux professionnels et peut orienter les recherches futures sur la parole vers une amélioration de l’intégration sociale des personnes avec T21.