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Burnout in healthcare workers managing chronic patients with disorders of consciousness
Auteur(s)
- O. Gosseries
- A. Demertzi
- D. Ledoux
- M.-A Bruno
- A. Vanhaudenhuyse
- A. Thibaut
- L. Steven
- C. Schnakers
Référence
Gosseries, O., A. Demertzi, A., Ledoux, D., Bruno, M.-A., Vanhaudenhuyse, A., Thibaut, A., Laureys, S. & Schnakers, C. (2012). Burnout in healthcare workers managing chronic patients with disorders of consciousness. Brain Injury, 26(12), 1493–1499.Domaines de recherche appliquée
Thématiques
Incapacités
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Résumé de l'auteur
Traduction du résumé en français :
Commentaire du Centre Ressources
Cette étude s’intéresse à l’état de santé des professionnels s’occupant des soins de patients en EV et EPR et en particulier au syndrome de burnout. Elle apporte des chiffres concrets de la prévalence d’épuisement professionnel parmi ces soignants (« modéré » à « élevé » pour 33%) et met également en avant la forte présence de symptômes de dépersonnalisation du personnel (ici pour 36%), connus pour conduire à des automatismes dans les soins donnés. Face à des patients vulnérables, démunis dans leur communication, et en dehors de l’absentéisme qu’il induit, on peut percevoir tout l’intérêt et l’importance de dépister et de prendre en charge le burnout des personnes en charge de leurs soins quotidiens. Deux critères semblent particulièrement affecter les professionnels : la durée du temps passé auprès du patient et le type de lieu de travail. De plus, l‘étude nous apprend que les infirmières et les aides-soignantes seraient plus touchées (respectivement 24% et 23%) que les autres personnels soignants (médecins, ergothérapeutes, psychologues et travailleurs sociaux ; 8-10%), sans doute du fait de leurs interventions quotidiennes auprès du patient, de manques dans leur formation initiale, des relations difficiles avec la famille du patient ou encore de leur exposition au décès de patients. Etant donné le taux de réponse de 53%, il faut être vigilant par rapport aux chiffres de prévalence. Il pourrait y avoir un biais de sélection : le personnel le plus concerné pouvant avoir tendance à répondre davantage au questionnaire. De plus, les infirmières sont la catégorie de personnel qui a le plus répondu, ce qui peut également amplifier la prévalence, même si c’est aussi la catégorie la plus nombreuse dans les centres. Par ailleurs, si l’étude soulève la nécessité de renforcer les professionnels pour leur permettre de faire face, au quotidien, aux difficultés de la prise en charge des patients EVC/EPR, elle n’indique pas de moyens de le faire. Il serait intéressant que des études futures se penchent sur les différents types de compétences à développer, notamment pendant leur formation initiale, pour ne plus être à risque de burnout. En dehors de ces compétences professionnelles et personnelles, quels autres facteurs de protection, dans et en dehors du lieu de travail, entrent-ils en jeu dans cette importante question de santé ? Il y va de l’intérêt de ce personnel (sa santé, son bien-être), mais aussi des patients (la qualité des soins apportés, sa qualité de vie) et de leur famille (ses relations avec les professionnels et sa qualité de vie). Enfin, des comparaisons internationales apparaissent difficiles dans la mesure où les contextes culturels, organisationnels et éducatifs diffèrent d’un pays à l’autre. Une étude similaire sur la population de professionnels français en charge de patients EVC/EPR serait donc bienvenue.