Experiences and perceptions of sexuality and HIV/AIDS among young people with physical disabilities in a South African township: A case study

Translated title

Expérience et perceptions de la sexualité et du VIH/SIDA chez des jeunes, handicapés physiques, dans un township d’Afrique du Sud : étude de cas

Author(s)

  • Margaret Wazakili
  • Ratie Mpofu
  • Patrick Devlieger

Reference

Experiences and perceptions of sexuality and HIV/AIDS among young people with physical disabilities in a South African township: a case study. Sexuality and Disability 24, no. 2 (2006): 77-88.

Author's summary

This study explored the experiences and perceptions of sexuality and HIV/AIDS among 15–24 year-old young people with physical disabilities in a South African Township characterised by high unemployment rates and lack of social services. Ten young people and ten parents participated in multiple individual interviews as well as in focus group discussions. The analysis of audio taped and transcribed responses identified common experiences and perceptions among participants. The results indicate that disabled young people have limited factual knowledge about sexuality and HIV/AIDS. The decisions and choices they make about sexual behaviour are not informed by what they know; rather, they are part of the whole life situation in Nyanga. Their need to be loved and accepted, need for job security and family life, were more important than practicing ‘safe sex’. Therefore, there is need for HIV/AIDS programme developers to take into account the experiences and perceptions of the target population.

Cette étude s’est intéressée à l’expérience et aux perceptions de la sexualité et du VIH/SIDA chez des jeunes âgés de 15 à 24 ans en situation de handicap, vivant dans un township d’Afrique du Sud marqué par un fort taux de chômage et l’insuffisance des services sociaux. Dix jeunes et dix parents ont pris part à cette étude, conduite sous forme d’entretiens individuels multiples ainsi que de groupes de discussion. L’exploitation des enregistrements audio et des transcriptions a permis d’identifier chez les participants un fonds commun d’expérience et de perceptions. Les résultats montrent que les jeunes en situation de handicap ont une connaissance factuelle limitée de la sexualité et du VIH/SIDA. Leurs décisions et les choix qu’ils font en matière de comportement sexuel ne sont pas déterminés par leurs connaissances, mais sont déterminés plutôt par l’ensemble des conditions de vie à Nyanga. Leur besoin d’être aimés et acceptés, leur aspiration à un emploi et à une vie familiale stables l’emportent sur le choix de “pratiques sexuelles sans risque”, ce qui doit par conséquent inciter les concepteurs de programmes de prévention du VIH/SIDA à prendre en compte expérience et perceptions de la population cible.

Resource Center comment

In this peer-reviewed article, Wazakili et al. explore the sexual experiences and perceptions of youth who have physical disabilities, as well as parental attitudes, within a South African township.
The purpose of this study is to identify barriers that prevent these young persons from accessing sexual information, particularly about HIV.  
In exploring this topic, Wazakili et al. help address the urgent need to understand the links between disability, sexuality and HIV, which has been neglected in the past. The authors recruit their participants from Nyanga, a township suffering from high levels of poverty and violence. As such, this paper gives voice and agency (as sexual beings) to a particularly vulnerable group of youths with physical disabilities.
The findings indicate that youths with physical disabilities face many (inter-related) barriers to accessing sexual information. These barriers are identified as negative socio-cultural attitudes toward the sexuality of persons with physical disabilities, a lack of awareness about HIV, and vulnerabilities toward HIV infection (e.g., sexual exploitation).
Wazakili et al. assert that their study shows the need for policy developers to take into account the experiences of this population, though further specific recommendations are not given. The authors also caution against generalising the results of the study to other persons with disabilities, even within Nyanga, due to the qualitative nature of the methodology. They further acknowledge that, due to high crime and violence levels, youths living in some areas of the township were unable to be accessed.
Notwithstanding, Wazakili et al. rightly suggest that their findings should be viewed as illustrating the complex web of ways in which young persons with disabilities experience both sexuality and HIV concerns. It is herein that the study is of particular value to the field.

[Traduction]
Cet article de Wazakili et al. soumis à comité de lecture de pairs, s’attache à découvrir au sein d’un township sud-africain quelles sont l’expérience et les perceptions de la sexualité de jeunes en situation de handicap physique et quelles sont les attitudes des parents. L’objectif de cette étude est d’identifier des obstacles empêchant ces jeunes d’accéder à des informations sur la sexualité et plus particulièrement sur le VIH. Le choix de cette thématique par Wazakili et al. contribue à répondre à l’urgence d’une meilleure compréhension de l’articulation entre handicap, sexualité et VIH, dans un contexte d’attention insuffisante prêtée à ce sujet par le passé. Les auteurs ont sollicité la participation d’habitants de Nyanga, un township affecté par un fort niveau de pauvreté et de violence. Ce faisant, cette publication permet à un groupe particulièrement vulnérable de jeunes en situation de handicap physique de se faire entendre et d’être considérés comme acteurs sexuels à part entière. Ses résultats montrent que des jeunes en situation de handicap physique rencontrent de nombreux obstacles (liés les uns aux autres) les empêchant d’accéder à des informations sur la sexualité. Ces obstacles sont les suivants : attitudes socio-culturelles négatives envers la sexualité des personnes en situation de handicap physique, une conscience insuffisante des risques d’infection par le VIH, ainsi que des vulnérabilités spécifiques à ces risques (exploitation sexuelle, par exemple). Wazakili et al. affirment que leur étude fait apparaître la nécessité pour les concepteurs de politiques de prévention de prendre en compte l’expérience de cette population. Aucune recommandation spécifique n’est cependant formulée. S’y ajoute une mise en garde par les auteurs contre la tentation de généraliser les résultats de cette étude à d’autres personnes handicapées, même si elles vivent aussi à Nyanga, en vertu de sa méthode qualitative. Les auteurs reconnaissent aussi qu’en raison d’un niveau de criminalité et de violence élevé il a été impossible d’approcher des jeunes vivant dans certains quartiers du township. Malgré ces réserves, les auteurs ont raison d’affirmer que les résultats de leur recherche doivent être considérés comme une illustration de la complexité qui préside à l’expérience que font de jeunes en situation de handicap aussi bien de la sexualité que des questions liées au VIH. C’est bien là que se trouve l’intérêt particulier de cette étude pour le domaine.