Protect or enable? Teachers’ beliefs and practices regarding provision of sexuality education to learners with disability in KwaZulu-Natal, South Africa

Translated title

Protéger ou donner la capacité ? Les convictions et les pratiques des enseignants concernant l’enseignement de la sexualité auprès de personnes handicapées à KwaZulu-Natal, Afrique du Sud

Author(s)

  • Petronella Chirawu
  • Jill Hanass-Hancock
  • Toyin J. Aderemi
  • Liset De Reus
  • Anne S. Henken

Reference

Protect or enable? Teachers’ beliefs and practices regarding provision of sexuality education to learners with disability in KwaZulu-Natal, South Africa. Sexuality and Disability 32, no. 3 (2014): 259-277.

Author's summary

Literature argues that people with disabilities have heightened risk of exposure to sexually transmitted infections, including HIV due to lack of HIV knowledge, access to health services, and increased risk of sexual abuse and poverty. People with disabilities lack access to sexuality education. Teachers should be at the forefront to address this; however there is little understanding of the knowledge, attitudes, practices and needs of teachers of learners with disabilities in regards to sexuality/HIV education in Africa. A pilot study was conducted in ten special schools (eight urban, two rural) representing four types of disabilities in South Africa. Data was collected from 99 teachers using scales investigating beliefs and practice in teaching sexuality education, perceived subjective norms, self-efficacy, and materials/professional preparation. Frequencies, means, standard deviations and Cronbach’s alphas were calculated for all scales. The data shows that overall teachers have positive attitudes towards teaching all elements of comprehensive sexuality education. However, they find it easier to discuss ‘‘soft topics’’ around relationships and personal skills (e.g., hygiene) than to talk about sexual behavior and functions. Teachers expressed confidence in their ability to teach sexuality education but indicated that their professional preparation and materials are not adequate to provide accessible sexuality education to their learners. The study highlights the need to develop appropriate materials and to build teachers’ capacity to deliver sexuality and HIV education to learners with disabilities.

[Traduction]
Les recherches tendent à démontrer que les risques de maladies sexuellement transmissibles, notamment au VIH, sont plus importants chez les personnes en situation de handicap. Cela est dû au manque d’information sur ce virus, à un accès restreint aux services de santé et au risque plus élevé de violence sexuelle et de pauvreté. Les personnes en situation de handicap n’ont pas accès à l’éducation sexuelle. Le personnel enseignant devrait être en première ligne pour prendre en charge cette question. Toutefois il existe peu d’information sur la connaissance, les attitudes, les pratiques et les besoins des professeurs enseignant l’éducation sexuelle et la sensibilisation au VIH en Afrique aux apprenants en situation de handicap. Une étude pilote a été menée dans dix établissements d’enseignement spécialisés (8 en ville, 2 à la campagne) dans lesquels étaient représentés quatre types d’incapacités en Afrique du Sud. Les données ont été collectées auprès de 99 enseignants à l’aide de barèmes analysant les croyances et les pratiques dans l’enseignement de l’éducation sexuelle, la perception des normes subjectives, l’auto-efficacité, la préparation professionnelle et des supports pédagogiques. Les fréquences, les moyennes, les écarts types et les coefficients alpha ont été calculés pour tous les barèmes. Les données montrent que les enseignants sont dans l’ensemble favorables à l’idée d’enseigner les différents éléments d’une éducation sexuelle complète. Toutefois, ils ont moins de mal à aborder les sujets plus « soft » sur les relations et les capacités personnelles (comme l’hygiène) que de parler de comportements et des fonctions sexuels. Les enseignants se sont dits confiants dans leur capacité d’enseigner l’éducation sexuelle, en revanche, ils ont indiqué que leur préparation professionnelle et les supports dont ils disposent n’était pas appropriés pour dispenser une éducation sexuelle accessible. L’étude met l’accent sur la nécessité de mettre au point du matériel pédagogique approprié et de développer les compétences des enseignants afin qu’ils dispensent une éducation sexuelle et une sensibilisation au VIH auprès des personnes en situation de handicap.

Resource Center comment

In this peer-reviewed article, Chirawu et al. seek to elucidate teachers’ knowledge, attitudes and practices when delivering sexuality and HIV education to learners with disabilities in South Africa by using a mixed methodology. This is a companion article to de Reus et al. (2015) and focuses on the quantitative aspect of the study.
Misconceptions about sexuality among persons with disabilities mean that they are especially vulnerable to contracting sexually transmitted infections such as HIV. Prior research has noted that teachers have some concerns over delivering sexuality education to learners with disabilities, however there has been little systematic investigation into teachers’ knowledge, attitudes and practices toward this group. Chirawu et al. help address this gap.
The authors recruit teachers (N = 99) from 10 special schools, catering from a variety of impairment types (e.g., cerebral palsy, intellectual), in the province Kwa-Zulu Natal. As Chirawu et al. point out, sexuality research with educators of learners with disabilities is rare. Therefore, this study represents a valuable collaboration with actors in the field.  
A questionnaire, comprising different attitudinal measures, was given to teachers who participated in the study. Findings revealed that although overall attitudes toward providing sexuality/HIV education to learners with disabilities were positive, teachers were hesitant to discuss some topics (e.g., sexual activity) with them.  Additionally, teachers reported moderate confidence in their ability to deliver sexuality/HIV education, but expressed the need for more teaching materials in these areas.
These findings highlight the need for service providers to provide adequate sexuality/HIV educational materials to learners with disabilities. The results also suggest that future interventions should target the subjective norms that are held about the sexuality of persons with disabilities. These recommendations provide valuable guidance to the field.
Chirawu et al. note that, due to the small sample size, the results of this study are unable to be generalised to all of South Africa. An additional limitation is that, as the study looks at a range of disabilities, impairment specific issues may have been missed.

[Traduction]
Dans cet article, évalué par les pairs, Chirawu et al. cherchent à faire la lumière sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des enseignants qui dispensent leur enseignement sur l’éducation sexuelle et le VIH aux apprenants en situation de handicap en Afrique du Sud en recourant à une méthodologie mixte. Cet article qui complète celui de Reus et al. (2015), se concentre sur l’aspect quantitatif de l’étude. Les idées reçues sur la sexualité des personnes en situation de handicap les exposent plus particulièrement à contracter des maladies sexuellement transmissibles comme le VIH. Selon les recherches antérieures, le personnel pédagogique rencontre certaines difficultés à enseigner l’éducation sexuelle aux apprenants en situation de handicap, il n’existe pourtant que très peu d’études systématiques menées sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des enseignants dispensées à cette population. Chirawu et al. contribuent à combler ces lacunes. Les auteurs recrutent des enseignants (N = 99) provenant de 10 établissements d’enseignement spécialisés, prenant en charge plusieurs types de handicaps (tels que des infirmités motrices cérébrales, des troubles intellectuels), dans la province de KwaZulu-Natal. Comme le font remarquer Chirawu et al. les recherches sur la sexualité menées en collaboration avec des éducateurs d’apprenants en situation de handicap sont rares. C’est pourquoi cette étude symbolise une collaboration précieuse avec des acteurs de terrain. Un questionnaire comportant différentes mesures d’attitudes a été remis aux enseignants qui ont participé à l’étude. Les conclusions révèlent que malgré l’attitude globalement positive des enseignants chargés d’éduquer les apprenants en situation de handicap à la sexualité et de les sensibiliser au VIH, ces derniers étaient réticents à aborder certains sujets avec les élèves, tels que l’activité sexuelle. En outre, les enseignants ont rapporté avoir une confiance modérée en leur capacité de dispenser une éducation sexuelle et sensibilisation au VIH, mais ont exprimé la nécessité d’avoir accès à davantage d’outils pédagogiques dans ces domaines. Ces conclusions mettent l’accent sur la nécessité pour les prestataires de services de fournir du matériel de formation approprié sur la sexualité et le VIH aux apprenants en situation de handicap. D’après les résultats, les futures interventions devraient s’intéresser aux normes subjectives qui sont répandues sur la sexualité des personnes en situation de handicap. Ces recommandations donnent des orientations précieuses dans ce domaine. Chirawu et al. soulignent que les résultats de cette étude, qui ne concernent qu’un échantillon réduit de la population, ne peuvent pas être généralisés à toute l’Afrique du Sud. De plus, étant donné que l’étude s’intéresse à une grande variété de handicaps, certaines questions spécifiques à un type de handicap peuvent avoir été négligées, ce qui constitue une contrainte supplémentaire.